07 février 2020 - Faune S’étendant sur une superficie de 155 000 hectares entre l’océan Atlantique à l’Ouest, la forêt et la savane à l’Est, le parc national de Loango abrite une faune remarquable. Ces animaux exceptionnels trouvent en ces lieux une grande diversité de paysages – plages, mangroves, marais, savanes et forêts – dans lesquels ils peuvent se nourrir et se reproduire, sous la protection d’écogardes. Même si, hélas, des braconniers parviennent parfois à rentrer sans se faire remarquer, tant sur la partie terrestre que maritime du parc. Zoom sur les géants qui peuplent ces terres, classées site Ramsar depuis 2007. Le gorille Au Gabon et plus précisément dans le parc national de Loango, il est le roi de la forêt : le gorille de l’Ouest (Gorilla gorilla). Par leur taille et leur carrure, les mâles dits « à dos argenté » en raison de leurs poils blancs tranchant avec le noir du reste de leur corps, sont certainement les plus impressionnants. Ils peuvent mesurer jusqu’à 1,80m de haut et peser 180 kilos ! C’est lui qui veille sur la sécurité de l’ensemble de la famille. Il vit en harem avec plusieurs femelles et les petits sont élevés dans ce cocon familial pendant les premières années de leur vie. Contrairement à ce que leur gabarit pourrait laisser penser, les gorilles sont des herbivores : ils se nourrissent principalement de feuilles, de brindilles et de baies. L’éléphant de forêt Autre géant du parc national de Loango : l’éléphant de forêt. Moins connu que l’autre espèce africaine, l’éléphant de savane, Loxodonta cyclotis a trouvé au Gabon l’un de ses tous derniers refuges. Pendant des années, il a été massacré pour l’ivoire de ses défenses. Sa population aurait ainsi chuté drastiquement en l’espace de vingt ans, passant de 500 000 individus en 1993 à moins de 100 000 en 2013. Au parc national de Loango, les éléphants apprécient tout particulièrement les bains dans la rivière Akaka. L’hippopotame Plus à l’aise dans l’eau que sur terre – ce n’est pas pour rien qu’on le qualifie d’amphibie – l’hippopotame est lui aussi l’un des gros animaux qui peuplent le parc national de Loango. Ici, il trouve de nombreuses zones humides où se rafraîchir à sa guise, entre rivières et marécages. En 2013, la BBC a même filmé plusieurs hippopotames en train de prendre un bain de mer sur les plages de Petit Loango. Des hippopotames à la place, plutôt exceptionnel comme panorama ! Le buffle Si au premier coup d’œil ils peuvent ressembler à des vaches domestiques, les buffles des forêts d’Afrique sont des animaux sauvages. Ils vivent dans les forêts tropicales et apprécient tout particulièrement les zones humides. Au parc national de Loango, ils ont donc l’embarras du choix ! Il leur arrive même de s’aventurer sur la plage, à l’instar des hippopotames et des éléphants. Considéré comme la plus petite sous-espèce de buffle d’Afrique, celui que l’on appelle aussi « buffle nain » impressionne pourtant par son gabarit et peut peser jusqu’à 320 kilos. La baleine à bosse Depuis les plages du parc national de Loango, il est possible d’apercevoir de juillet à septembre des baleines à bosse. Pendant leur migration annuelle, ces géants des mers s’approchent en effet des côtes gabonaises pour se reproduire. À cette période (hiver austral), elles sont des milliers de baleines à rejoindre ces eaux, à la recherche d’un partenaire. Elles se livrent d’ailleurs à d’incroyables parades amoureuses qui dureront entre trois et quatre mois. La tortue luth Autre résidente à temps partiel des lieux : la tortue luth. La plus grande tortue marine au monde vient en effet pondre ses œufs sur ces plages gabonaises. D’ailleurs, elle semble apprécier les lieux car le parc national de Loango est le deuxième plus important site de ponte de l’espèce dans le monde. La tortue luth s’y rend entre les mois d’octobre et février pour déposer ses œufs dans le sable, avant de regagner l’océan. Trois autres espèces de tortues marines peuvent aussi nidifier ici : la tortue olivâtre et, plus rarement, la tortue imbriquée et la tortue verte. Retrouvez tous nos voyages à la rencontre de la faune. Faune Retour au blog