Situé à l’est du continent, l’Ouganda est un pays enclavé, au climat équatorial. Il est bordé par le Soudan au nord, le Kenya à l’est, la Tanzanie et le Rwanda au sud et la République démocratique du Congo à l’ouest. Sa superficie de 241 550 km² est équivalente à celle du Royaume-Uni avec une population d’un peu plus de 41 millions d’habitants. L’Ouganda est un pays sûr, où voyager est tout aussi enrichissant que mémorable. Une destination qui séduit sans conteste les passionnés. Si votre intérêt se porte davantage sur les peuples ou sur les paysages, vous ne serez pas en reste. Les autorités de gestion de la faune sauvage (UWA) ont la charge de 40 aires protégées, dont 10 parcs nationaux. Parmi eux, Kibale, Bwindi et Kidepo font figure d’incontournables, et c’est pourquoi nous vous emmenons les visiter.
Voir des bonobos sauvages se mérite, et ceux qui ont à ce jour eu la chance de les croiser à l’état sauvage sont encore assez rares. Renaud Fulconis, responsable de Saïga, a eu la chance de les côtoyer dans leur habitat. Il développait alors un programme de conservation sur l’espèce dans la région de Basankusu, dans la province de l’Équateur, au nord ouest de la République Démocratique du Congo. Une expérience exceptionnelle, loin de tout, à 24 heures de pirogue de la ville la plus proche.
Notre plus proche cousin, le bonobo, ne vit que dans les forêts de la République Démocratique du Congo. Ce grand singe gracile ne cesse de nous fasciner par l’originalité de ses comportements, le plus souvent pacifiques. Voyons ici trois éléments à retenir sur ce primate décidément pas comme les autres.
Quand on commence à évoquer le sujet de la faune sauvage, Patrice Raydelet est intarissable, tant le sujet l’anime et le fait vibrer. Ses voyages les plus fréquents, il les effectue le plus souvent pas très loin de chez lui, dans les montagnes du Jura. Aujourd’hui, c’est au sujet du lynx (Lynx lynx) que Renaud Fulconis, responsable de Saïga, a souhaité s’entretenir avec lui. Car si la pandémie continue de limiter considérablement nos voyages lointains, elle nous permet de prendre le temps de nous intéresser plus en détails aux espèces que nous côtoyons parfois, sans le savoir vraiment.
La panthère des neiges (Panthera uncia) est un animal emblématique, probablement l’un des carnivores et même des mammifères les plus fascinants. À ce jour, ceux qui ont eu la chance de l’observer à l’état sauvage restent peu nombreux. Car, voir la panthère des neiges se mérite. Cela implique de se confronter au froid, à l’altitude et à une patience sans commune mesure avec celle nécessaire pour dénicher un tigre dans la plaine. Une situation qui ne fait que renforcer le mythe autour de celle qu’on surnomme le fantôme des montagnes. Ainsi, logiquement, il nous reste beaucoup à découvrir sur cet animal fascinant qui arpente les montagnes d’Asie depuis près de 50 millions d’années. Les premières observations scientifiques et l’apparition de l’espèce dans la littérature ne datent que des années 70. Le biologiste américain Georges Schaller est le premier à la prendre en photo en 1971. On parle alors d’observations à pied, jumelles au cou et carnet de notes dans la poche. Des moyens simples et peu efficaces pour en tirer des conclusions pertinentes, en particulier au regard de l'aire de répartition gigantesque de la panthère des neiges. L’utilisation récente des dernières technologies, comme le suivi par satellite, et la formation d’équipes de pisteurs extrêmement qualifiées nous permettent de désormais mieux la connaître, d’apprécier ses fabuleuses adaptations à son environnement et de mesurer les menaces croissantes qui pèsent sur elle.